L’ETOILE QUI NE DORT JAMAIS
La belle ne dort jamais, et pourtant, ici, le rêve est continu,
63ème rue, 20h, chemise repassée, cœur excité, et nappe blanche,
Une étoile danse devant mes yeux,
Elle nourrit ma plus grande naïveté et chaque bouchée me rappelle ce que je ne veux jamais devenir : blasé de vivre le beau.
Les tables abritent l’élégance et la grandeur,
Les accents sont mélodieux et écorchés,
Les after-works les plus gourmands dévorent les grandeurs dès 17h,
Et les palais les plus patients attendent les derniers services.
Si une larme coule, remettons la faute sur le service aux petits oignons qui nous accompagne – Ou sur les émotions… « Touché » as they say.
Je vis le tête à têteS le plus joli qui soit, et mes yeux discutent ce soir avec les belles nostalgies passées, l’amitié immortelle, les rêves accomplis, les ambitions obèses que l’on réserve pour les demains qui arrivent, et la grandeur d’un jeune chef qui vous sert l’humilité, le sacrifice, et la passion sur chaque temps.
Normand de racines, ancien expatrié dans la plus belle pomme du terroir mondial, je déguste l’entre deux parfait : le meilleur canard à la rouennaise que le monde pouvait m’offrir un jour.
La belle ne dort jamais, et pourtant, ici, le rêve est continu,
Dites-leur que je n’ai pas diné dans un restaurant étoilé ce soir-là,
J’ai diné dans un rêve…
Merci chef Romain Paumier
Par Alex Maujer @carnetdebordel






