POESIE BRUTE NATURE


Soleil frais, cœur échauffé, regard en rêve,

Dame nature force le culte de la patience, et je déguste les fruits du temps passé ;

Cristal m’emmène danser sur un morceau d’histoire, et je poursuis sur un millésime qui a presque autant de rides que mes années de vie.

Le dessert appelle un souvenir qui me manque, mais qui grave l’éternel des cœurs amoureux.

L’art n’est pas de savoir boire, 

Il est de savoir s’en souvenir.

Et bien que le paisible souhaite m’entretenir sans fin, l’aventure m’appelle au grand air pour me susurre de nouveaux secrets. 

Terroir de rêve, 

Paysages à couper le souffle et à inspirer des poèmes,

Bulles divines à l’architecture audacieuse, 

Ma coupe abrite une rencontre étonnante ; celle des hommes, du terroir et d‘une l’histoire que l’on partage, car après tout, pourquoi se contenter uniquement d’assembler des cépages lorsqu’il nous est possible d’unir les visions artistiques communes ?

Madame s’est habillée d’or et mes rétines dégustent ces jolis reflets sur la vue plongeante des vignes qui s’entrelacent. Je vivrais de grands souvenirs et d’effervescence aujourd’hui, c’est décidé. Puis, la bouche exquise et fraiche captive cette parenthèse de vie. 

Je le répète, l’art n’est pas de savoir boire, il est de savoir s’en souvenir. 

Et si Dame nature force le culte de la patience, 

Force est de constater qu’une fois de plus ici, 

Le temps triomphe et nous rappelle qu’il est le plus grand luxe qui existe ; et que rien ne sert de tenter de l’acquérir, au péril de le perdre sans même jouir un instant de tout ce qu’il a à nous offrir.

Par Alex Maujer @carnetdebordel


@Louis Roederer