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MARTELAGE VÉGÉTAL, à la rencontre d'un art médecine ancestral.

Si on vous dit "TATAKIZOME", cela vous évoque quelque chose ? 

 

C'est un art qui se transmet de passionnés à passionnés, de curieux à curieux, d'amoureux à amoureux de notre belle nature, qui s'offre à nous pour ce rituel, car il s'agit bien d'un rituel, et nous livre ses secrets...

 

Pour cet article, j'ai participé à la fantastique formation de Marylin Brentegani de HERBALUNA, qui à lieu en Bretagne et qui est couplée d'un apprentissage de la cueillette sauvage, cuisine médicinale et d'herboristerie.

 

Maryline est une herboriste passionnée, une fervente amoureuse des plantes, une femme médecine. Elle possède ce que j'appelle "le don de l'apprentissage". C'est donc tout simplement par amour des végétaux qu'elle a voulu transmettre cette poétique et médicinale discipline.

 

 

En quoi consiste exactement le tatakizomé ? Du japonais tataki, "marteler" et zomé, "teindre", donc, teindre en martelant...

 

Mais cette technique n'est pas uniquement d'origine Japonaise, et était utilisée par différents peuples à travers les âges, comme les Égyptiens ou les Amérindiens. 

 

Le martelage des végétaux se fait sur du tissu ou du papier, mêlée dans l'initiation de Marylin à la tradition européenne de l’herboristerie. Le stage propose l’exploration du végétal, ses couleurs, ses teintures naturelles.

 

L'atelier : 

C'est un atelier nomade, composé de table ou planche et tréteaux. Vous partez en cueillette, regardez la nature, collectez les végétaux qui ont attirés votre attention, puis vous vous installez pour débuter le martelage, du bout délicat de votre petit marteau. Vient ensuite le temps du trempage de votre oeuvre dans ce que l'on appelle le "mordant" pour laisser place au bain final avant de faire sécher le tissu sous les caresses bienveillantes du vent Breton.

 

Le matériel : 

Des végétaux sauvages, du tissu clair en lin, en coton (anciens, chinés sur une brocante pour moi), des marteaux de menuisier, des planches (si possible de pierres lisses de type marbre) sinon en bois. Les mordants (Fer ou Alun) qui permettent de faire tenir la teinture du végétal sur le tissu. Un pulvérisateur et un seau avec de l’eau savonneuse pour laver la réalisation à la fin.

 

Chaque étape de l’atelier se déroule comme si on traversait une forêt, le long d’une rivière, comme si on croisait un muret de pierres sèches qui abrite des herbes liées au monde minéral. Nous apprenons à regarder, les plantes apparaissent au fil des pas et nous touchent, ce sont elles, leur essence dont on imprègne le tissu.

"Marylin"

 

Plus qu’un art, cette pratique détient également des vertus thérapeutiques, la médecine du pigment.
Le martelage du végétal sur le tissu créé une rencontre singulière et authentique avec la plante. Elle vous ouvre son intimité, son essence, ses effluves, ses composantes, elle vous livre sa médecine...

 

Le prochain stage de Tatakizome de Herbaluna aura lieu le 15 juin, de 11H à 17H au bois de Vincennes. Vous pouvez vous inscrire ici.

 

Merci à la passionnante et habitée Marilyn Brentegani (Herbaluna) pour sa transmission du savoir des plantes multidimensionnelle.

 

Par Jessy Cottineau, rédactrice en chef.

 

Remerciements à HERBALUNA et à l'office de tourisme de Vitré, qui ont participé à ce voyage et permis l'ouverture du champs des possibles.

Crédits photos Jessy Cottineau pour Slowway magazine tous droits réservés.